« POURQUOI MOI ? » – UN AMBASSADEUR ADJAN SUR BEIN SPORTS

Le dimanche 16 avril dernier, Bein Sports diffusait « Pourquoi moi ? », un documentaire de 51 minutes consacré à l’importance du mental dans la réussite de grands sportifs français. Entouré de Nikola Karabatic, Brahim Asloum, Ghani Yalouz, Thierry Omeyer et Justine Dupont, notre ambassadeur et associé Luka Karabatic faisait parmi des champions interrogés.

La note d’intention est claire : comment fonctionne le cerveau des plus grands champions ? À travers cette problématique et les observations de neuroscientifiques et d’une docteure en psychologie du sport, les réalisateurs John Ferreira et Julien Grès entreprennent d’axer leur film sur un aspect plutôt habitué aux seconds rôles dans les documentaires du genre.

NAISSANCE D’UNE VOCATION

« Ils ont génétiquement un cerveau parfait qui leur donne les moyens de s’adapter à un entraînement d’un tel niveau. […] Cela ne suffit pas d’avoir des gênes parfaits, un environnement parfait, environnement social ou émotionnel, il faut avoir des caractéristiques personnelles parfaites, un état mental parfait, tout doit être combiné en harmonie afin d’atteindre le haut niveau. » explique Niklas Häusler, docteur en neuroscience et psychologie Neuro-11.
Se pose donc d’abord la question de leur vocation. S’il est aujourd’hui capitaine de l’équipe de France de handball, Luka Karabatic a longtemps été un grand espoir du tennis français. Il se souvient de cet instant où s’est posée la question de changer d’orientation : « J’ai eu un chemin un peu particulier, ma mère a toujours été là pour me pousser, pour m’accompagner. J’avais un peu ce côté dur, compliqué avec mon père et à côté, ma mère était toujours le soutien. C’est elle qui venait un peu tout rafistoler à la fin. […] J’avais 15-16 ans, j’étais un espoir du Tennis […], je me voyais mal dire à mon père « j’arrête tout, je reviens au hand » alors que ça faisait dix ans que le tennis était toute ma vie. J’ai un petit peu forcé, j’ai continué, continué, sauf qu’à un moment je n’y arrivais plus. Ma mère le savait, et c’est elle qui m’a dit à un moment d’aller m’entraîner. Mon père était entraîneur des gardiens au centre de formation de Montpellier, j’ai fait un entraînement avec lui et à partir de ce moment-là ma trajectoire a changé. »

Pas de quoi mettre la pression à Luka, inévitablement comparé à son frère à ses débuts. Car comme tant d’autres champions, il s’en est servi pour progresser : « au contraire, ça a été une force plus qu’autre chose, ça m’a permis d’avancer plus vite. Quand t’as ce feu-là derrière, c’est plus facile d’aller travailler, plus facile de faire des efforts. »

SURMONTER LA PRESSION

Logiquement, « Pourquoi moi ? » aborde la question du dépassement de soi, de cette motivation intime et souvent perçue comme irrationnelle de chercher à tutoyer les étoiles. Cécile Traverse, docteur en psychologie du sport, résume cet état d’esprit : « Pour eux, c’est une évidence qu’il y a un plan. Nous les premiers, quand on veut faire les choses correctement, à notre échelle on fait une liste. Mais eux, ce qu’ils vont vouloir aller chercher c’est une médaille olympique, une coupe du monde, etc… Ils ont besoin de se prouver qu’ils avancent, ils ont besoin d’avoir un plan qui leur montre le chemin, qui vont leur permettre d’atteindre les objectifs fixés. Ils vont avoir besoin de voir qu’ils s’en rapprochent. »

Il s’agit dès lors de jongler entre rêves et sacrifices, de se dépasser, de trouver les ressources, l’énergie pour réaliser l’impossible, à l’image du parcours de Brahim Asloum que d’aucuns ne voyaient pas participer aux Jeux Olympiques avant l’édition d’Athènes en 2004. Le documentaire évoque cette gestion de la pression, cette capacité à faire en match ce que l’on ne fait pas à l’entraînement. Pour Niklas Häusler, « c’est important de comprendre comment fonctionne le cerveau quand on est dans la « zone », dans cet état de grâce. Tout devient automatique. Cela signifie se connaître soi-même, maîtriser ses pensées et utiliser cela dans le contexte du haut niveau. C’est ce que réussissent parfaitement les meilleurs athlètes par rapport aux autres. »

Chez le sportif de haut niveau, chaque détail a son importance. Brahim Asloum et Ghani Yalouz en savent quelque chose, chacun ayant géré sa veille de finale de JO très différemment pour des résultats pas toujours heureux. Les meilleurs sont donc peut-être ceux qui sauront acquérir ces facultés de résilience, de stabilité mentale pour contenir une rage, surmonter une douleur physique ou le trauma d’un échec, nécessaires pour rester au sommet.

Finalement, c’est encore Ghani Yalouz qui résume le mieux cet état d’esprit : « Pourquoi ils peuvent être quelques fois égoïstes ? Ce n’est pas parce que tu es égoïste dans le sport que tu l’es dans la vie. Tu es égoïste parce que tu dois penser à toi, tu dois penser à t’améliorer, tu es concentré sur toi-même. […] C’est un égoïsme qui est totalement sain, parce qu’à un moment, si tu ne penses pas à toi personne ne le fera à ta place. Je ne pense pas que quelqu’un qui n’a pas d’égo puisse réussir. »

ADJAN BUSINESS SCHOOL x BEIN SPORTS

Ce lundi 24 avril, Adjan Business School devenait la première école à accueillir Luka Karabatic et John Ferreira en tant qu’intervenants. On a souvent répété qu’il ne s’agissait plus de former pour former, mais bien de former pour performer. Loin des cours théoriques traditionnels, Adjan Business School a cette ambition de faire appel à des intervenants experts aptes à partager une expérience concrète qui aidera nos alternants dans leur formation. La diffusion récente de « Pourquoi moi ? » était une occasion évidente de réunir nos étudiants avec leur ambassadeur, dans ce qui restera comme une matinée appréciée à l’unanimité !

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